
Comment faire le lien entre ses différentes expériences professionnelles ?
À mesure que le marché du travail se transforme, les trajectoires professionnelles se complexifient. Celles et ceux qui aujourd’hui exercent dans les secteurs de la transition énergétique, de l’ingénierie ou des métiers techniques ont rarement un parcours rectiligne. Ils alternent parfois les statuts (CDI, CDD, intérim, freelance), passent d’une mission opérationnelle à une fonction plus stratégique, expérimentent des environnements de travail radicalement différents, d’une PME industrielle à un bureau d'études intégré à un grand groupe.
Et dans ce contexte, une question revient souvent en entretien, posée de manière directe ou plus subtile : “Comment expliquer ces changements ?”
La vraie interrogation derrière cette formulation est rarement : "Pourquoi êtes-vous parti ?", mais plutôt : "Quel est le sens de votre trajectoire, et vers quoi vous dirigez-vous ?"
Ce que cherchent les entreprises aujourd’hui, ce n’est pas un parcours sans à-coups. C’est une capacité à comprendre son propre cheminement, à tirer du sens de chaque étape, et à en faire une dynamique d’évolution.
Sortir du CV linéaire, entrer dans le récit professionnel :
Un CV reste un outil utile : il pose des jalons, il structure. Mais il ne dit rien des décisions prises entre les lignes. Il ne raconte pas pourquoi un poste a duré huit mois, ni ce que vous avez appris en quittant un secteur pour un autre.
Un parcours n’est pas une série de postes. C’est un enchaînement de choix, parfois de circonstances, souvent d’arbitrages. Et dans un monde professionnel en constante mutation, il est normal – et sain – d’avoir dû s’adapter.
Ce que vous devez construire, en tant que candidat, c’est votre récit professionnel :
- Non pas un discours qui s’excuse ou justifie,
- Mais une parole claire sur ce qui a guidé vos décisions,
- Une capacité à relier les étapes, à nommer les apprentissages, à projeter la suite.
Parler des transitions : pas une faiblesse, mais une maturité :
Changer de poste, c’est rarement une rupture. C’est souvent un réajustement. Les raisons sont multiples, et toutes peuvent être entendues si elles sont expliquées avec clarté :
- Une évolution naturelle vers plus de responsabilités,
- La volonté de découvrir un autre modèle d’organisation,
- Une mobilité géographique, un contexte personnel,
- Une envie de redonner du sens à son quotidien professionnel.
Ce qui compte, ce n’est pas la raison du départ en soi, mais la cohérence entre votre départ d’hier et vos choix d’aujourd’hui. Un recruteur s’interroge peu sur la forme du contrat. Il regarde ce que ce contrat dit de votre dynamique.
Par exemple :
- Un enchaînement de missions en intérim peut révéler une capacité d'adaptation hors du commun, une faculté à être opérationnel immédiatement, une curiosité pour différents univers.
- Une reconversion bien menée peut témoigner d’un vrai travail d’introspection, d’une remise en question saine, d’une capacité à se former et à se repositionner dans un secteur porteur.
Ce que les entreprises cherchent réellement :
L’erreur serait de croire que les entreprises ne jurent que par la stabilité. Ce qu’elles cherchent, ce sont des candidats lucides sur leur parcours, capables d’expliquer ce qu’ils attendent aujourd’hui.
Elles s’interrogent sur votre capacité à vous projeter, à comprendre ce que vous attendez d’un environnement professionnel.
Trois dimensions sont souvent en toile de fond :
- Le type d’entreprise dans lequel vous vous sentez à votre place : taille, culture managériale, maturité des process, gouvernance…
- Les conditions dans lesquelles vous vous épanouissez : degré d’autonomie, mode de fonctionnement en équipe, niveau de responsabilité, clarté des missions…
- Votre rapport au cadre de vie : équilibre vie professionnelle / personnelle, souplesse des horaires, distance domicile-travail, mobilité requise.
Un bon entretien n’est pas un exercice de défense. C’est une conversation honnête autour de cette question simple : votre projet professionnel est-il compatible avec la réalité du poste proposé ?
Construire une cohérence a posteriori :
On croit souvent, à tort, qu’un parcours doit être pensé dès le départ. En réalité, c’est le recul qui construit la cohérence. C’est la manière dont vous êtes capable d’analyser vos choix passés qui rend votre trajectoire crédible.
Ce que nous observons chez Liane RH, c’est que les meilleurs candidats ne sont pas ceux qui ont tout planifié à 25 ans, mais ceux qui savent raconter, avec précision, pourquoi ils ont accepté tel poste, refusé telle autre opportunité, quitté un emploi confortable pour un projet plus risqué.
Notre conseil est simple : prenez le temps de reconstruire votre parcours par grandes séquences, pas seulement par poste. Cherchez les points communs entre des expériences qui semblent éloignées :
- Un environnement similaire ?
- Un type de mission récurrent ?
- Un enjeu qui revient (gestion de projet, amélioration continue, coordination terrain, etc.) ?
À partir de là, vous pourrez faire émerger un axe professionnel, une ligne de force. Et c’est cela qui fait la différence en entretien.
En conclusion : ce que révèle un parcours
Un parcours n’est pas un rapport d’activité. C’est une matière vivante, en constante évolution. Ce qui en fait la force, c’est votre capacité à en parler avec lucidité, précision, et engagement.
Chez Liane RH, nous croyons profondément que la richesse d’un profil ne se mesure pas à la stabilité apparente de son CV, mais à la clarté de son projet professionnel. Et notre rôle, en tant que cabinet spécialisé dans la transition énergétique, est aussi de vous aider à révéler cette cohérence, parfois là où vous ne la voyez pas encore.
Prenez le temps d’analyser, de nommer, de relier. Vous verrez que votre parcours a bien plus de sens que vous ne le pensez.
À très vite,
L’équipe Liane RH ✨